La Compagnie de Marie (Societas Mariae Montfortana) est une congrégation religieuse de prêtres missionnaires ruraux . Ses prêtres sont appelés les Pères montfortains et constituent une branche de la Famille Montfortaine. La congrégation est dédiée à l’établissement du royaume de Dieu sous le patronage de Marie, Mère de Jésus.
La congrégation de prêtres et de frères missionnaires a été fondée en 1705 par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort afin d’évangéliser les campagnes de l’Ouest de la France. Car pour continuer son œuvre d’évangélisation, il désire fonder un institut voué à la prédication et aux missions. C’est pourquoi il rédige en 1713 une règle des prêtres missionnaires de la compagnie de Marie1 et se rend la même année au séminaire du Saint-Esprit de Paris en vue de recruter des membres pour sa communauté. A la mort en 1716, la compagnie ne compte que deux prêtres, René Mulot et Adrien Vatel, et quatre frères.
Constituée en congrégation en 1722, elle va s’installer 6 ans après la mort de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans la « Maison Longue » à Saint Laurent sur Sèvre. Mulot est élu supérieur général.
Après la Révolution, la communauté est réorganisée par le père Gabriel Deshayes (1767-1841), élu supérieur général en 1821. La congrégation se développera sous son impulsion. L’institut reçoit le décret de louange le 20 mai 1825. Le généralat du père Denis (1855-1877) voit la création du premier noviciat, car auparavant les missionnaires étaient recrutés dans le clergé séculier. La première maison missionnaire fondée hors de Saint-Laurent date de 1853.
En 1782, Mgr de Crussol, évêque de La Rochelle, bénit la chapelle de la Sagesse. Il remarque alors l’exiguïté du logement des pères et des frères de la Compagnie de Marie, et il leur recommande la construction d’une nouvelle maison : la Maison du St Esprit qui sera terminée en 1788. De ce vaste bâtiment sont partis les missionnaires montfortains. De mars à octobre 1793, cet édifice accueille le plus grand hôpital militaire de la Vendée insurgée. Les soins sont donnés par les soeurs de la Sagesse qui, persécutées, se réfugient à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Maison-Mère de la Congrégation, le Saint-Esprit est aujourd’hui maison de repos et de soins pour les anciens missionnaires de la Province de France.
Lors des expulsions des congrégations en 1880, les novices français se réfugient aux Pays-Bas où les Montfortains ouvrent un noviciat et un scolasticat. Les Montfortains arrivent au Canada en 1883 à la demande de l’abbé Benjamin-Victor Rousselot, curé de église Notre-Dame de Montréal, pour gérer un orphelinat agricole situé dans le diocèse d’Ottawa. Au mois d’août, ils se rendent dans les Laurentides, dans ce qui deviendra le village de Montfort, et y fondent un noviciat.
Avec le concile Vatican II, une nouvelle page a été ouverte dans l’histoire de la Compagnie, marquée de sa première mission « ad gentes ». Sur la demande de Mgr Guilloux, les premiers missionnaires montfortains arrivèrent en Haïti. L’année suivante, le séminaire d’Haïti ouvrit ses portes au calvaire de Pontchâteau sous la direction des pères montfortains.
Les Missionnaires Montfortains se consacrent principalement à l’apostolat missionnaire. Les sont aujourd’hui répandus en 35 pays sur les 5 continents. Ils participent à la mission universelle de l’Eglise, dans la ligne de leur spiritualité et leur charisme. Ils sont présents en :
Europe : Allemagne, Belgique, Croatie, Danemark, France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni.
Amérique : Argentine, Bahamas, Brésil, Canada, Colombie, Équateur, États-Unis, Haïti, Nicaragua, Pérou, Saint-Martin.
Afrique : Kenya, Madagascar, Malawi, république démocratique du Congo, Ouganda, Zambie.
Asie : Inde, Indonésie, Philippines.
Océanie : Papouasie Nouvelle Guinée.
Dieu tout puissant, souvenez vous de cette Compagnie en y appliquant la toute-puissance de votre bras qui n’est pas raccourci, pour lui donner le jour et pour la conduire à sa perfection (PE 4) : Un pauvre crie, le Seigneur entend : Le Seigneur a daigné répondre à son serviteur et voilà, depuis plus de trois cents ans, cette petite et pauvre compagnie voulue par le père de Montfort œuvre dans l’Eglise et dans le monde.
PERMANENCE :
1 rue de l’abbé François Gouray
de 9H30 à 12h et de 14H30 à 17h.
Téléphone : 02 40 01 60 54
